Publié le 01/08/2018 dans La Séléction
Les barbecues marquent la saison de l’été, selon les goûts, les rosés et les clairets s’invitent sur nos tables, pour l’apéritif ou pour accompagner le repas.
Mais lequel choisir? Pourquoi faire la distinction entre rosé et clairet? Quelles sont leurs différences?
En effet, il y a 26 siècles, les Phocéens ( Grecs venus d’Asie mineure) fondent la ville de Marseille, et vont introduire les premières vignes et la culture du vin. A l’époque, on ne maitrisait pas les techniques de vinification comme de nos jours, les vins produits alors, étaient de couleur très claire car la macération des jus avec les peaux était inconnue.
Le 17 juillet 1453, la Bataille de Castillon met fin à la guerre de 100 ans, après 300 ans d’occupation anglaise. A cette époque, le vignoble de Bordeaux est appelé vignoble d’Angleterre puisque cette occupation a favorisé l’exportation en masse des vins de Bordeaux sur le marché britannique.
Les anglais raffolent de ce vin rouge, peu macéré, à la fermentation courte, charmés par sa claire robe rouge, qu’ils appellent « Claret ».
En 1950, le très célèbre oenologue Emile Peynaud, élabore le Clairet, qui deviendra par la suite une véritable AOC ( appellation d’origine contrôlée) Bordeaux Clairet.
La couleur plus ou moins prononcée du rosé ou du Clairet n’est absolument pas dûe au mélange d’un vin rouge et d’un vin blanc ( c’est interdit)
Elle vient d’une part, de la pellicule du raisin ( cépages noirs à pulpe blanche – généralement issus de la région de production) et d’autre part, du temps de macération en cuve ( ou pas)
Différentes techniques permettent de produire un vin aux couleurs plus ou moins intenses:
Cette technique consiste à presser directement les grappes entières ( avec ou sans les rafles – partie verte qui maintient les baies de raisin en grappe) et de mettre immédiatement le jus obtenu en fermentation.
Les rosés issus de cette technique sont généralement très clairs.
Les raisins noirs arrivent au chai, sont égrappés, et les baies séparées de la rafle. Les baies sont alors foulées. De cette façon, elles libèrent la pulpe, la peau, les pépins et le jus. On appelle ça le « moût ».
Le moût va être transférer en cuve, où il va macérer entre 2 et 20 heures à une température contrôlée entre 16°C et 20°C.
C’est ainsi que l’on va déterminer la couleur du vin rosé, les pigments et les arômes contenus dans le moût vont favoriser la coloration. Par la suite, on presse le moût pour séparer le « chapeau de marc » ( peau+ pépins) qui fermentera seul à basse température pour fixer les arômes.
Comme pour le rosé de macération pelliculaire, le rosé de saignée ou le clairet, est obtenu à partir de baies mises en cuve, mais qui sont destinées à produire du vin rouge.
Après quelques heures de macération, le maître de chais va libérer une partie de ce jus à la couleur très intense et va le vinifier à part. L’autre partie du jus terminera sa vinification et produira des vins rouges. Ceci explique la couleur rouge foncée de ce vins, et le côté » tannique » que l’on peut ressentir quelquefois en bouche.
Pour les rosés vifs et fruités (par exemple Côtes de Provence, Rosé de Loire): entre 8 et 10°C
Pour les rosés plus corsés, plus vineux ( par exemple Bandol, Bordeaux Clairet): entre 8 et 11°C
Très bonne dégustation!
Aurélie - MP Voyages Privés